
Larbi BELARBI, Président de l’Association Marocaine
pour l’Industrie et le Commerce de l’Automobile (AMICA)
Le secteur de l’automobile est en
pleine croissance
La 6ème édition du salon TEC’AUTO revêt cette année un aspect spécial, eu égard la dynamique
que connait le secteur de l’automobile au Maroc en termes d’exportation, de production
et d’investissement.
INNOVANT : Dans quel cadre vous organisez
cette 6ème édition du salon TEC’ AUTO ?
Larbi BELARBI : Cette édition a pour nous un aspect
spécial, parce que le Maroc a exporté presque
20 milliards de dirhams cette année et parce qu’un
grand complexe industriel de l’usine de Renault
Nissan, prêt à démarrer l’année prochaine, est installé
à Tanger. On arrive
donc dans un environnement
où l’on investit massivement.
Cet environnement a
permis à une vingtaine de
nouveaux investisseurs de
se lancer dans le domaine
de l’équipement automobile
durant les 24 derniers mois.
D’autant plus que nous allons
développer l’exportation
dans une cinquantaine
de pays, tout en conservant
notre premier client qui est
l’Europe, malgré la crise et les difficultés auxquels
elle fait face.
En effet, le développement se fait aujourd’hui dans
les pays émergents, la raison pour laquelle il faut
diversifier au niveau de la clientèle et du marché.
INNOVANT : comment vous envisagez le secteur
des équipementiers au niveau national et au niveau international ?
Larbi BELARBI : Aujourd’hui, il y a un passage du
marché local vers le marché international, en termes
de qualité, performance et de compétitivité. Les
équipementiers internationaux font un effort exceptionnel
pour la mise à niveau. Et c’est ainsi que
les fournisseurs de SOMACA par exemple sont
aujourd’hui des exportateurs
nationaux. Il y a donc des
alliances stratégiques qui
se font entre les nationaux
et des compagnies internationales.
Ces alliances ont
permis aux sociétés nationales
de diversifier, développer
leurs produits et leurs
gammes et de se restructurer
pour être à niveau et pour
être compétitives dans un
marché très difficile.
INNOVANT : Quelles perspectives d’avenir
pour le secteur de l’automobile au Maroc ?
Larbi BELARBI : Il faut juste travailler encore plus
dur parce que le Maroc a les compétences, l’infrastructure
et la logistique nécessaires dans le métier
de l’automobile. Il faut donc continuer au même
rythme.
Propos recueillis par Jamal KORCH