Salvatore MOTTA, Directeur Général de la Société SILA MAROC
SILA MAROC est le leader mondial dans la fabrication des câbles flexibles pour les commandes d’ouvertures et fermetures des portes des véhicules.
La commande mécanique aves câbles flexible est réputée la spécialité de SILA MAROC, puisque SILA HOLDING INDUSTRIALE, située en Italie, est l’inventeur de ce produit destiné à la commande de boites à vitesse pour l’industrie de l’automobile. Le Groupe SILA est implanté dans plus d’une dizaine de pays dont le Maroc avec une industrie automobile très développée.
Magazine INNOVANT : Que pouvez-vous nous dire à propos de SILA MAROC ?
Salvatore MOTTA : SILA MAROC est une société appartenant à SILA Holding Industriale qui est un Groupe Italien. En fait, le Groupe Italien est représenté par 13 sociétés implantées dans plusieurs pays du monde dont le Maroc. Nous sommes présents en Argentine, Brésil, Turquie, Pologne, Inde, Chine, Maroc et nous avons quatre sociétés en Italie. La stratégie de SILA Holding est de suivre ses propres clients dans le monde entier, connaître leurs besoins pour mieux adapter nos offres à leurs demandes.
Le groupe SILA Holding est le leader mondial au niveau des commandes des boites à vitesse et au niveau des commandes des câbles légers et flexibles.
SILA MAROC fabrique des produits pour les sociétés filiales et aussi pour des sociétés étrangères. SILA MAROC produit à part les câbles légers aussi des pommeaux en polyuréthane et des coiffes en cuir et simil cuir destinés aux commandes des boites à vitesse des sociétés du groupe. SM dispose d’un personnel qualifié et doté d’un savoir-faire qui lui a été transféré de la Société mère basée en Italie. D’un effectif de 300 personnes dont 12 sont des généralistes, 40 occupent des postes indirects et environ 248 personnes sont directement liées à la production.
M.I. : Quels sont aujourd’hui vos clients ?
S.M. : Le principal client de SILA Holding est le Groupe FIAT. Avec le temps, nous avons pu gagner la confiance de plusieurs autres clients. Aujourd’hui, nous travaillons avec Renault, Wolksvagen, Mercedes, Ford, General Motors, Suzuki, Toyota, et pratiquement tous les constructeurs de l’automobile et aussi des Trucks notamment DAF, Renault, Mercedes etc.
M.I. : Quelle sont les particularités des produits de SILA ?
S.M. : SILA est la première société dans le monde qui a inventé la commande des boites à vitesse avec des câbles flexibles « push-pull ». Parce qu’avant toutes les commandes étaient conçues avec un système des barres rigides et non flexibles. Aujourd’hui, SILA est le leader mondial dans la production des câbles flexibles pour la commande de la boite à vitesse et aussi des autres commandes spécifiques dans l’automobile, notamment ouverture des portes, freins, etc. Donc, toutes les commandes mécaniques sont aujourd’hui orientées vers des ouvertures et des fermetures avec des câbles flexibles.
M.I. : Quelle est la capacité de production de SILA MAROC ?
S.M. : SILA MAROC est aujourd’hui à environ 42 % de sa capacité de production, selon nos indicateurs. Nous sommes à la recherche des nouveaux clients et marchés. D’autant plus, on est équipé pour travailler sans arrêt avec 3 équipes, à partir du Dimanche à 22 heures jusqu’au samedi à 14 heures.
La particularité de SILA MAROC est que notre activité est concentrée à 100% sur l’export. Sila Maroc importe les 100% de sa Matière Première nécessaire à la production des produits finis. Les pays d’origine de cette MP sont : Chine, Japon, la Corée, l’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne et la France. Nous transformons cette Matière Première au Maroc et exportons nos produits finis en France, Slovakie, République Tchèque, Italie, Turquie, Inde, Brésil et Chine. Aujourd’hui avec cette complexité de logistique nous sommes toujours compétitifs dans nos domaines et je rappelle que nos concurrents sont des Coréens, Chinois, Indiens, et les Espagnols.
M.I. : Comment vous envisagez le secteur de l’automobile au Maroc ?
S.M. : C’est vrai qu’il y a déjà la position géographique favorable du Maroc par rapport à l’Europe. Pour ce qui est de notre activité basée essentiellement sur la transformation de la matière première en produits destinés à l’automobile, le Maroc est considéré pour nous un pays convenable. C’est vrai aussi que le Maroc représente une nouveauté pour le monde de l’automobile. Cependant, nous avons « un problème » logistique qui nous pousse d’aller chercher notre Matière Première et composants à l’étranger. C’est difficile de trouver ici au Maroc une telle matière ayant les mêmes caractéristiques et les mêmes qualités que celle importée de certains pays cités auparavant.
Ainsi, je crois que l’implantation d’un premier constructeur de l’automobile qui est Renault Tanger au Maroc est un point de départ. Notre présence témoigne aussi qu’on peut faire de l’automobile au Maroc. En effet, il existe au Maroc la structure nécessaire, le personnel motivé et tous les autres facteurs pour que le Royaume puisse avoir une vraie industrie de l’automobile, à condition que tous les différents intervenants aient le même objectif : Structure public, Associations Syndicaux des travailleurs, Association des Entreprises, Banques, Ecoles, Universités. Je pense que l’Etat a certes adopté un parcours convenable en développant les aspects, innovation et recherche et développement, mais il faut penser à créer des universités, des écoles et des centres de formation adaptés à cet objectif.
M.I. : Que pouvez-vous nous dire si on veut demande de conclure cette interview ?
S.M. : A partir de mon expérience au Maroc, je peux dire qu’il faut avoir du courage et l’esprit de réussir. C’est vrai, au début j’ai eu des difficultés dans mes expériences professionnelles au Maroc, mais petit à petit, avec le travail de tous les jours et les objectifs clairs, on peut réussir. D’autant plus que le personnel marocain n’a rien à envier des autres, puisqu’il jouit de toutes les qualités requises ouvert surtout à acquérir les compétences qu’il faut pour réussir cette industrie de l’automobile.
En résumé, il faut avoir uniquement des objectifs clairs (donnés par le management), l’esprit de réussir et … c’est tout !
Propos recueillis par Jamal KORCH